Les moustiques en force dans l’Hérault à cause de la météo
Au début du mois de septembre, le littoral de l’Hérault se retrouve assailli par une horde de moustiques. Une situation qui se répète puisque le littoral avait déjà subi une invasion d’insectes au mois de juin. On vous explique.
Une invasion d’insectes au mois de juin
Il semble que les insectes affectionnent particulièrement l’Hérault. Pas plus tard qu’au mois de juin, le département a été envahi par des insectes volants. Tournoyer dans les jardins ne suffisait pas à petits nuisibles, il fallait qu’ils s’invitent également dans les maisons dont on aurait oublié de fermer les fenêtres. Il s’agissait en fait de pucerons en pleine saison des amours. Portés par le vent, ils colonisent les arbres.
Mais il n’y a pas que les pucerons, les coccinelles étaient également de la partie. Certes, les voir en plein printemps est normal mais elles étaient beaucoup plus nombreuses que d’habitude. Mais les deux insectes sont liés. Rappelons en 2003 lorsqu’une invasion a entraîné une invasion de leurs prédateurs : les coccinelles.
A l’origine de ces phénomènes d’après certains scientifiques : les fortes températures. C’est une condition sine qua non pour l’éclosion des œufs. D’autres experts penchent pour la migration de famine pour expliquer ces phénomènes. Les coccinelles ne sont plus les bienvenues dans les champs pendant la moisson. Elles vont donc là où les vents les emmènent. Mais les vents vont normalement vers les côtes. Comme ces coccinelles ne sont pas compatibles avec la mer, elles restent sur le littoral.
Quoi qu’il en soit, c’était une bonne nouvelle pour la lutte anti-moustique. En effet, ces insectes ont attiré les hirondelles et autres oiseaux insectivores qui se nourrissent aussi de moustiques. Un moyen écologique de s’en débarrasser.
De fortes pluies favorables aux moustiques en 2021
Le 3 septembre 2021 est une date à marquer d’une pierre blanche pour les moustiques du littoral de l’Hérault. C’est bel et bien à cette date que le premier gros orage de la région a éclaté. Cette zone totalement sèche pendant tout l’été a accueilli une importante quantité d’œufs de moustiques. Avec les récentes précipitations, cette zone a été vite gorgée d’eau, permettant ainsi l’éclosion des œufs. Mais pour une fois, on ne parle pas du fameux moustique tigre mais du moustique de Camargue ou Aedes caspius. L’EID Méditerranée compare les fortes précipitations de cette année à celles de 2005 à 2015.
Les fortes températures mêlées à l’humidité a rendu les moustiques femelles beaucoup plus agressives. Les vents les poussent à parcourir de plus longues distances. Ces dames ont donc pu recouvrir tout le littoral sur plusieurs kilomètres.
Mais l’Hérault n’est pas la seule touchée par ce phénomène, d’après l’Entente interdépartementale de démoustication Méditerranée. Le Gard et les Bouches-du-Rhône sont également concernés.
Des mesures pourtant déjà prises
Cette situation a de quoi étonner vu les mesures de démoustication qui ont été prises. Un traitement au larvicide biologique a été répandu sur tout le littoral. Tout ça pour solutionner le problème «moustique ». Malheureusement, le Bti n’a été efficace que sur 80 à 90% des larves. Il faut donc s’attendre à voir une nuée de moustiques adultes dans les jours qui suivent.
Et pourtant, l’EID Méditerranée a mis les petits plats dans les grands pour cette lutte anti-moustique. Quatre avions, deux hélicoptères ont même été réquisitionnés pour répandre le traitement larvicide. Objectif : couvrir près de 2700 ha, donc 1300 ha dans l’Hérault. Rappelons qu’aucun traitement pour les moustiques adultes n’est autorisé. Quoi qu’il en soit, pour l’Entente Interdépartementale, il faut agir de deux façons pour se débarrasser des moustiques.
La démoustication de confort, qu’est-ce que c’est ?
L’Entente Interdépartementale Méditerranée a vu le jour en 1950 grâce à l’initiative des conseils généraux du Gard, des Bouches du Rhône et de l’Hérault. Objectif : donner un coup de pouce au développement économique et structurel des zones côtières.
A près d’une décennie plus tard, l’EID délègue la démoustication aux départements qui en ont les moyens. Les Pyrénées-Orientales et l’Aude rejoignent l’Entente en 1963. L’Etat prend part aux actions de l’EID Méditerranée à partir de là jusqu’à 1982.
Le département de l’Hérault prend désormais en main des actions de démoustication de confort sous la tutelle de l’EID.
Mais en quoi consiste vraiment cette démoustication de confort ?
Les actions menées par le Département consistent en majeure partie à se débarrasser des moustiques situés dans les zones humides du littoral. Cela constitue en tout entre 35 et 40 hectares de côtes. Tout cela passe par une surveillance systématique des zones les plus touchées par les moustiques ou les zones à risque. Si besoin, les équipes procèdent à un traitement aux biocides. Rappelons que les traitements visant à se débarrasser des moustiques adultes sont interdits.
La lutte anti-vectorielle
Le moustique tigre, cette espèce venue d’Asie et qui est responsable de la transmission de la dengue, du zika et du chikungunya arrive dans le département en 2012. Ce qui différencie cette espèce des autres : elle se reproduit très vite et ses œufs n’ont besoin que de l’équivalent d’un bouchon de bouteille d’eau pour se développer. L’Etat va donc rajouter une mission obligatoire supplémentaire au cahier des charges des collectivités territoriales et ce, jusqu’en 2019 : la lutte anti-vectorielle.
Limiter la prolifération en cas de maladie confirmé, c’est ce en quoi consiste cette mission. Mais comment ? En empêchant les moustiques de piquer la personne infectée et de transmettre la maladie en piquant une personne saine. Une équipe de laborantins et de médecins veillent au grain pendant la saison des moustiques entre mai et novembre pour détecter le moindre cas de maladie.
Le plan consiste alors à passer au crible fin l’entourage du malade : c’est l’enquête entomologique. Des agents vont partir à la recherche de potentiels gîtes larvaires aux alentours du domicile du malade ainsi que près des lieux qu’il fréquente. En fonction de la situation, ils peuvent procéder à un traitement larvicide (entre 1 et 5 jours après diagnostic) pour tuer « dans l’œuf » ces gîtes larvaires et stopper le cycle de développement. Pourquoi ? Parce que le moustique ne vole que dans les 150m autour du lieu de ponte.
Mais depuis le 1er janvier 2020, c’est l’Etat qui gère ces missions en les confiant à des opérateurs indépendants.
Des mesures insuffisantes
Avec ce qui se passe dans l’Hérault malgré les mesures prises pour se débarrasser du moustique, il faut que tout le monde comprenne que cette lutte concerne tout un chacun. Eh oui, pas besoin d’avoir des moyens colossaux pour y prendre part. Quelques gestes simples à appliquer régulièrement suffisent.
Eliminer les gîtes larvaires
Le moustique tigre est un petit citadin. Pourquoi ? Parce qu’il trouve tout ce dont il a besoin dans les zones urbaines. Quelques 80% des gîtes larvaires se trouvent dans les résidences. Mais ce choix ne s’est pas fait au hasard. Dans les jardins, il peut trouver de l’eau stagnante à volonté (coupelles, pots de fleurs, réservoirs d’eau, gouttières etc) et du sang chaud à souhait, c’est-à-dire vous.
Pensez donc à vider régulièrement ces récipients qui retiennent de l’eau. Remplacez l’eau des vases en sable, ça attirera moins les moustiques. Vérifiez aussi les gouttières pour voir si l’eau peut s’écouler correctement. Couvrez les réservoirs d’eau pour éviter que les moustiques ne pondent à la surface. Un petit bassin que vous n’avez pas envie de vider ? Déposez-y deux ou trois poissons rouges, ils aiment particulièrement les larves de moustiques, en plus c’est écologique.
Se protéger à l’extérieur
Mais se débarrasser des gîtes larvaires ne suffit pas puisque vous n’allez pas passer votre temps dans votre jardin. Pensez à toujours avoir votre anti-moustique avec vous lorsque vous sortez. Lotions, sprays, insecticides etc, vous n’avez que l’embarras du choix. Mais attention si vous avez des enfants ou si vous êtes enceinte, ce genre de produits ne convient pas à tout le monde. Les huiles essentielles, bien que naturelles, font partie de ces produits, on vous en parle d’ailleurs dans cet article.
Se protéger à l’intérieur
Comme les moustiques n’hésitent pas à s’inviter chez les gens, il est tout aussi important de se protéger lorsque vous êtes chez vous. Outre les astuces naturelles, vous avez des gadgets en tous genres pour vous débarrasser de ces nuisibles (applications, lampes UV, applications mobiles etc). Certains parlent même de musique qui peut faire fuir les moustiques. Attention, l’efficacité n’est pas toujours au rendez-vous.
La meilleure façon de se protéger, c’est de mettre des moustiquaires sur vos fenêtres. En plus d’empêcher les moustiques d’entrer, ça vous permet d’aérer votre maison. Tranquilisafe vous propose des moustiquaires ajustables pour fenêtres pratiques. Elles sont faciles à installer et leurs toiles en fibre de verre résistent longtemps aux chocs. C’est important, notamment si vous avez ce chat qui aime s’y agripper.
Bref, l’Hérault semble être un lieu de villégiature pour les moustiques. Mais le littoral attire aussi d’autres insectes. Une situation qu’on a du mal à comprendre avec les mesures anti-moustiques prises jusqu’ici par l’EID et le gouvernement. Mais pour éviter de vous faire piquer, prenez des mesures lorsque vous sortez (lotions et sprays) et lorsque vous êtes chez vous (moustiquaire Tranquilisafe.